Quatre détails en profondeur du décor du cabaret du Moulin Rouge

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L’homme en noir dans la partie gauche du tableau n’est autre que Valentin le Désossé, de son vrai nom Edme-Etienne-Jules Renaudin, célèbre danseur et contorsionniste de l’époque.

Valentin le Désossé était célèbre pour être le partenaire de La Goulue, un danseur de cabaret bien connu fréquemment peint par Toulouse-Lautrec. Comme les autres hommes, il est vêtu de noir et porte un style de chapeau haut de forme très à la mode à l’époque.

Le cancan

Face à Valentin le Désossé, une jeune femme rousse apprend de nouveaux pas de danse. Elle n’est pas habillée en tenue de spectacle et porte une simple robe beige légèrement transparente avec un jupon blanc.

Elle ne porte aucun accessoire, pas même un chapeau ou un bijou, contrairement à la femme élégante au premier plan. Ses bas écarlates ressortent et attirent immédiatement le regard du spectateur, créant une sensation de voyeurisme et nous aidant à nous sentir faire partie de la foule représentée dans la pièce.

Voici une vidéo sur la répétition des danseurs du Moulin Rouge :

Dans la peinture, elle achève une étape de la danse qui fut un précurseur du French cancan tel que nous le connaissons aujourd’hui. Inspiré de la danse cachucha andalouse, il se concentre principalement sur les sauts et les jetés larges.

Une dame très élégante

Parallèlement à la danseuse, mais surtout en contraste avec elle, une femme en robe rose semble traverser la scène, presque indifférente à ce qui se passe autour d’elle. Sa présence est surprenante dans un cabaret, qui était un lieu de divertissement et de débauche.

Sa robe en satin rose, sa fourrure blanche, ses gants noirs et son grand chapeau de plumes montrent qu’elle est clairement bourgeoise.

Sa silhouette droite et majestueuse contraste fortement avec la danseuse sinueuse et mouvante. Elle est présentée comme une femme instruite et respectable opposée aux danseurs excentriques. Elle illustre aussi le mélange des classes sociales que l’on retrouve dans les cabarets à l’époque…