Les cabarets de Paris : peut-on demander plus que du cancan ?

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Il existe un certain nombre d’attractions que les Parisiens sont heureux de laisser aux touristes. Ceux-ci incluent la Tour Eiffel et les Champs-Elysées, ainsi que certains des spectacles les plus populaires de la ville, en particulier les cabarets.

En effet, alors que les visiteurs affluent au Moulin Rouge, au Lido ou au Crazy Horse, beaucoup d’amateurs de théâtre de la capitale n’y sont jamais allés. Le genre qui était jadis le toast de Paris a perdu le contact avec son époque au cours des dernières décennies au 20e siècle. Ses revenues théâtrales restent toujours aussi extravagantes, mais les histoires qu’elles racontent sont souvent ancrées dans le passé.

Voici une vidéo montrant un spectacle au Moulin Rouge :

Des lieux de rassemblement

Ces sites rassemblent encore des ressources impressionnantes. Les clients du spacieux Lido et du Moulin Rouge peuvent boire et manger, avec un service haut de gamme, avant et pendant deux représentations tous les soirs.

La revue actuelle du Moulin Rouge, « Féerie », est vue par environ 600 000 personnes chaque année, dont la moitié des étrangers. Il comprend 100  interprètes, 1 000 costumes fortement pailletés, cinq pythons et un investissement de 8 millions d’euros.

Pourquoi un tel investissement ?

Les cabarets d’aujourd’hui exigent des téléspectateurs qu’ils suspendent non seulement les attentes théâtrales modernes, mais aussi l’ironie. La dramaturgie est au mieux éliminée, l’exotisme et le sexisme à l’ancienne sont de mise. Le seul objectif est d’éblouir, que ce soit avec des plumes, des bijoux, des acrobates ou des femmes nues.

Pour être juste, les productions d’aujourd’hui sont en accord avec les traditions du genre. Même si les cafés-concerts ont marqué le début de la tendance des spectacles en direct aux côtés des repas et des boissons au lendemain de la Révolution française, la scène des cabarets parisiens a pris de l’importance à ses spectacles de variétés à la fin du 19e siècle.